Alors que certains s’écharpent sur la qualité musicale des « Lacs du Connemara », d’autres ressentent les premiers symptômes d’un virus estival. Mains moites, nœud dans le ventre, sudation… Une bonne partie de l’Artois et même au-delà est touchée par cet étrange maladie. Le plus étrange étant que les pics de contamination apparaissent le week-end, voire pour cette année les mardis et mercredis.
Vous l’aurez compris, le virus Sang et Or est de retour. Celui qui nous agrippe dès le vendredi soir. Plusieurs remèdes existent, ainsi certains privilégient la prise de risque en suivant dans tous les stades de France l’agent contaminant. J9 et sandwichs triangles d’aire d’autoroute constituant l’ordonnance médicale. D’autres restent loin des yeux, près du cœur. Préférant côtoyer des piliers de bar, squatter son salon pour l’honnête homme ayant souscrit ses multiples abonnements, ou tentant de suivre la partie sur un obscur streaming promettant de multiples rencontres avec des célibataires de Méricourt.
Elle court, elle court la maladie d’amour Sang et Or.
En amour rien n’est facile, rien n’est jamais acquis. Comme l’écrit Aragon et comme le chante Brassens, « il n’y a pas d’amour heureux », pour rester dans la métaphore musicale. Bien souvent, la passion est comme une pièce de monnaie « à pile ou face, et de temps en temps un coup je passe, un coup je casse ».
C’est bien ces deux faces d’une pièce de monnaie que le Racing nous a offertes en ce dimanche. Brillant, sérieux et appliqué pendant 30 minutes. Indigent et méconnaissable au retour des vestiaires. Bien que l’arbitrage pose question, Lens ne peut pas se cacher derrière l’homme en noir. La froide colère de Franck Haise après match était bien là pour le rappeler.
C’est une nouvelle page qui se tourne en ce début de saison pour notre Racing. Et dans ce chapitre à écrire, tout sera sans doute difficile. Les Sang et Or sont désormais attendus sur chaque pelouse de France comme Paris et Marseille.
Dans l’Ouest sauvage, on disait que le monde était divisé en deux catégories : ceux qui ont le pistolet chargé, et ceux qui creusent. Le calendrier nous offrant Rennes, Monaco et Paris, il va falloir, avoir été le bon, redevenir brute et se montrer truand. C’est la prix de la gloire. Mais l’adversité est exaltante.