CULTURE SANG & OR

Les leçons de la rentrée

Une partie des questions qui se posaient lors d’une fin août agitée du côté du RC Lens, laissées en suspens durant la trêve internationale, ont trouvé des réponses ces derniers jours et lors de la réception de l’Olympique lyonnais.

Photo RC Lens
Gestion d’effectif

Le bilan post-mercato est, du point de la composition de l’effectif, rapide à établir : trop de joueurs. Le RC Lens dispose de 29 professionnels sous contrat. Cet été, Will Still avait estimé que l’idéal se situait « entre 21 et 24 joueurs pro, hors gardiens ». Le RC Lens comptant trois portiers, il y a donc au moins deux joueurs qui devraient avoir des difficultés à se trouver une place dans le projet du coach sang et or cette saison.

À la lecture des groupes et des temps de jeux octroyés par Will Still ces dernières semaines, Nampalys Mendy et Angelo Fulgini font pour l’instant les frais du surpeuplement au milieu de terrain lensois. Le Sénégalais était encore hors groupe hier. Il fait notamment les frais de la fructueuse association entre Adrien Thomasson et Andy Diouf. De plus, Neil El Aynaoui a fait son retour sur la pelouse de Bollaert, tandis que Hamzat Ojediran a effectué une deuxième belle entrée d’affilée. Il semble donc peu probable que « Papy » retrouve des minutes dans les semaines à venir.

Angelo Fulgini avait de son côté retrouvé le groupe malgré le retour d’Anass Zaroury. Pour autant, il n’a pas disputé une seule minute contre l’OL, puisque c’est David Pereira Da Costa qui était titulaire (remplacé par Hamzat Ojediran avant l’heure de jeu). Si l’international marocain, qui a pris le numéro 21, semble voué à une place de titulaire, l’ancien Angevin a peut-être une carte à jouer dans la rotation face à David Pereira Da Costa.

Kevin Danso était quant à lui toujours absent. L’Autrichien doit poursuivre sa période de tests médicaux et sera encore forfait face à Rennes. L’occasion pour Abdukodir Khusanov d’enchaîner. Celui-ci a encore réalisé une très belle prestation face aux gros clients que sont Lacazette, Orban et Mikautadze, et pourrait causer des migraines à l’entraineur artésien lorsque le numéro 4 lensois sera de retour, sachant de plus que l’Ouzbèke peut évoluer à tous les postes de cette défense centrale.

Enfin, Mbala N’Zola ne figurait pas, une nouvelle fois, sur la feuille de match. Il sera intéressant de voir si Will Still choisit encore la semaine prochaine de convoquer trois numéros 10 et de laisser à la maison l’Angolais, qui a fort à faire pour gagner sa place.

Quel Lens face aux gros ?

Le Racing nous avait laissé une très belle impression au Stade Louis II. Malgré une pelouse déplorable et les ambitions de l’AS Monaco, les Sang et Or avaient dominé un adversaire présenté comme pouvant titiller le PSG. Restait à savoir si cette équipe était capable de confirmer, un dimanche soir, contre des Lyonnais qui avaient clairement envie des trois points, après un démarrage trop lent. Les frères Still allaient-ils proposer des adaptations, permettant à Lens de dominer sans trop s’exposer à la vitesse de son adversaire ?

Face à l’OL sur le billard de Bollaert-Delelis, pas d’excuses. Les Lyonnais ne manquaient ni de percussion ni de talent. La plupart des observateurs, nous les premiers, s’attendaient à un match spectaculaire… Il n’en fut rien. À l’image de l’an passé, on a vu un RC Lens cohérent, capable de réaliser de belles sorties de balles et d’avoir des temps de maîtrise. Mais ce match nul et vierge témoigne aussi du manque de justesse lensois dans les 30 derniers mètres. Le Racing a eu trop de déchets pour se créer des occasions nettes et prendre l’avantage face à une équipe de Lyon qui, de son côté, a livré un match plein.

Photo OL

Face à l’armada offensive lyonnaise, Lens a su préserver sa cage inviolée. Il s’en est fallu par deux fois de quelques centimètres pour que les buts de Gift Orban ne soient validés. Mais on retiendra qu’après Monaco, le RC Lens a tenu tête à un autre prétendant au top 5. Mais reste à prouver que cette équipe est capable de marquer plus. Elle ne l’a fait que quatre fois en quatre journées, ce qui l’empêche de monter sur le podium. De nouvelles leçons sont à tirer avant le match de samedi face à un autre prétendant aux places européennes, le Stade rennais.

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