CULTURE SANG & OR

« Robin Risser ? C’est un extraterrestre »

Il a bientôt 21 ans seulement, et ses premiers pas en Ligue 1 en tant que titulaire sont épatants sous les couleurs du Racing Club de Lens. Avant les retrouvailles face à Strasbourg qui s’annoncent très spéciales pour lui, les anciens coéquipiers du portier lensois racontent leurs souvenirs pour CSO.

Photo CSO

Né à Colmar, formé au Racing Club de Strasbourg qu’il a rejoint dès ses 14 ans, le gardien lensois va forcément vouloir briller face au RCSA. Un club avec qui tout est allé très vite pour lui – il apparaît pour la première fois sur une feuille de match de Ligue 1 en août 2022, alors qu’il n’a pas 18 ans – avant de connaître un arrêt brutal.

Après un prêt à Dijon en National pour la saison 2023-24, Risser revient en Alsace avec l’envie de prouver qu’il mérite sa place. Mais l’arrivée de Liam Rosenior, l’actuel entraîneur du RCSA, va refroidir l’ambition du portier. La suite, on la connaît : un prêt salvateur au Red Star, en Ligue 2, puis un appel de Jean-Louis Leca, l’été dernier, pour lui donner les clés des cages sang et or. Qualités, caractère et personnalité : quatre anciens partenaires se souviennent…

Anthony Caci, ancien coéquipier à Strasbourg :

« Il est très gentil, c’est un super garçon, très grand par la taille, imposant. Un peu timide au départ, quand il est venu s’intégrer avec le groupe professionnel à Strasbourg. Je pense que, maintenant, il a vraiment pris de l’assurance en jouant en Ligue 1, et en ayant des sélections en équipe de France Espoirs. Il a pris aussi de la voix. Au départ, il ne parlait pas beaucoup. Maintenant, il a une bonne voix. Je suis très content pour lui. Je l’ai félicité récemment quand je l’ai vu à Clairefontaine. Et c’est quelqu’un de travailleur, simple. Il a un bel avenir devant lui. »

Joseph Mendes, ancien coéquipier à Dijon :

« Mon petit Rob’, c’est la prestance, un jeune joueur charismatique. Il dégage quand même quelque chose malgré son jeune âge. C’est ce que j’aime chez lui. À Dijon, ce n’était pas toujours simple. Il était jeune donc, parfois, quand il prenait des buts sur une faute de main, il s’en voulait, et j’étais là pour le consoler. Pour lui dire qu’il valait mieux que ça arrive maintenant, pendant son apprentissage, que plus tard quand il serait confirmé.

Et puis, finalement, ses erreurs d’avant, il ne les fait plus. Je lui ai toujours dit qu’il allait faire une belle carrière. J’étais convaincu de son potentiel. Aujourd’hui, je suis très heureux quand je vois ce qu’il fait à Lens. Je lui envoie des petits messages pour le taquiner. Il m’appelait « l’ancien », moi, c’était « mon petit ». Je lui mettais des coups de tête au fond de ses filets. Il ne va pas l’oublier ça ! [sourire] C’est vraiment un super mec. Je lui souhaite tout le meilleur. »

Robin Risser à Lens
Robin Risser, un jour convoqué en équipe de France A ?
Photo One Football

Pépé Bonet, ancien coéquipier au Red Star :

« C’est un chic type. On a un très belle relation au-delà du football. C’est une très, très bonne personne sur le terrain et en dehors. Un top mec. Dès qu’il est arrivé au Red Star, on a tout de suite vu la différence. Rien que sur son premier match contre Bastia (NDLR : Robin Risser avait, ce soir-là, effectué une prestation exceptionnelle, avec de très nombreuses interventions), il avait performé et on avait réussi à prendre beaucoup de points grâce à ses prestations. Je crois qu’on était restés invaincus pendant quatre ou cinq matchs de suite. Il avait en quelque sorte apporté un nouveau souffle. On l’avait très bien accueilli, et lui s’était vite imprégné de nos valeurs de travail.

Robin, c’est quelqu’un de très mature, de très calme, de très réfléchi. J’étais surpris par sa maturité, je ne m’attendais pas à ça. Souvent, à notre poste, on dit que dégager une maturité à cet âge, c’est impressionnant. Je sentais quelqu’un de revanchard. Ça fait toujours mal quand tu tiens à un club et que tu as l’impression qu’on ne te fait pas confiance. Il a eu cette chance d’arriver au Red Star et de pouvoir mettre en place certaines choses pour pouvoir être performant. Ce qu’il fait aujourd’hui à Lens ne me surprend pas. C’est tout à fait normal pour quelqu’un qui bosse beaucoup. Moi, je me disais que je bossais énormément, mais quand j’ai vu Robin, j’ai dit : « Ah ouais, quand même. » Il est très pointilleux sur les détails, il fait attention à son corps… »

Fred Dembi, ancien coéquipier au Red Star :

« C’est un extraterrestre ! Il finira en équipe de France. Il est destiné. C’est tracé tout droit pour lui. Un jeune homme plein d’assurance, malgré son âge. Au Red Star, quand il est arrivé, on a vu tout de suite son impact. On était dans une situation délicate, il a changé le visage de l’équipe.

Il y a des joueurs comme ça, ils ont un charisme. Il dégage une aura. Tu sens tout de suite que c’est un gardien différent des autres, taillé pour le très haut niveau. En plus, c’est un garçon très respectueux, à l’écoute, agréable à vivre. Moi qui suis milieu défensif, avoir un gardien comme lui derrière, dans l’utilisation du ballon, dans le jeu, c’est un pur bonheur. Il ne restera pas des années à Lens. Il est taillé pour les clubs de haute envergure. »

Culture Sang et Or remercie chaleureusement les joueurs interviewés pour leur disponibilité. On le devine sans peine, ce samedi à 17h, les émotions vont à coup sûr être fortes pour Robin Risser et toute sa famille. Espérons qu’elles le poussent à donner, comme souvent, le meilleur de lui-même !

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