Après une défaite au Parc, puis une élimination aux tirs aux buts en Coupe de France, Lens croise le chemin du PSG pour la troisième fois cette saison. Nous avons abordé avec @CulturePSG les clés de cette nouvelle confrontation.
![Frankowski](https://culturesangetor.com/wp-content/uploads/2025/01/frankowski-1-1024x576.jpg)
Un collectif sûr de ses forces…
CSO : Paris domine assez largement la Ligue 1 mais éprouve des difficultés en Ligue des champions. En parallèle, des clubs français loin derrière le PSG réalisent de bonnes performances en Europe cette année. Comment expliques-tu cela ?
Culture PSG : Tout tient en un seul mot : le réalisme. On fait des matchs similaires dans le contenu en Ligue 1 et en Ligue des champions, mais la réussite nous fuit en Coupe d’Europe. J’ajouterais aussi le facteur pression qui est plus présent lors des rencontres européennes.
Que penses-tu de la manière de jouer du PSG cette année ?
Cette équipe me plaît. On ne sait pas défendre bas, on est moyens en transitions faute de profils athlétiques adaptés à ce type de projets. Mais cela correspond à ce que veut l’entraîneur et les joueurs ont adhéré. C’est même un plaisir de voir son équipe être capable de mettre au supplice son adversaire petit à petit en jouant son jeu de possession. On se crée d’ailleurs beaucoup d’occasions, donc ce contrôle du ballon n’est pas stérile.
Quel regard portes-tu sur la saison du RC Lens ? Un joueur se dégage-t-il de l’équipe ?
Les Lensois réalisent une très belle saison, tant sur le plan comptable que sur la qualité de jeu. Je n’ai pas envie de ressortir une individualité parce que je pense que c’est le collectif qui prime et qui a permis d’obtenir de si bons résultats.
Mais par rapport à d’autres saisons ?
C’est compliqué de décrire ce RC Lens version 2024-25. Je n’ai pas l’impression que Will Still parvienne à retrouver ce qui faisait sa force à Reims. Défensivement, c’est solide, mais je vous trouve pauvres offensivement. Il vous manque clairement un buteur. Voyons ce que donne votre dernière recrue [Goduine Koyalipou, ndlr]. S’il arrive à enchaîner les buts comme il le faisait en Bulgarie, ça peut vous faire beaucoup de bien. Peut-être qu’un peu plus de talent en attaque peut vous permettre de venir titiller le top 4 cette année.
Quel est votre match référence, à Paris cette saison ?
Autant je nous ai trouvés d’une grande régularité en championnat avec beaucoup de résultats positifs, autant j’ai du mal à ressortir un match référence. Il n’y en a pas un où on survole réellement la rencontre, tant sur le plan défensif qu’offensif. S’il fallait sortir une mi-temps référence, ce pourrait être la première contre Lens lors du match aller au Parc, car on se crée énormément d’occasions. Pour autant, nous ne menions que d’un but à la pause.
Qu’as-tu pensé des deux précédentes rencontres entre Paris et Lens ?
En Ligue 1, nous avons été ultra-dominateurs en première mi-temps sans réussir à creuser l’écart, grâce notamment à un grand Brice Samba. On ne gagne que 1-0, mais Paris était tout de même au-dessus ce soir là. En revanche, en Coupe de France chez vous, j’ai trouvé que les deux équipes étaient proches. L’ouverture du score refusée d’Achraf Hakimi nous a fait mal. Je nous ai vus dehors au moment du but d’Abdukodir Khusanov. Après l’égalisation de Gonçalo Ramos, on sentait que le match pouvait basculer d’un côté comme de l’autre.
![Khusanov](https://culturesangetor.com/wp-content/uploads/2025/01/khusanov-1-1024x576.jpg)
Qui sont les hommes forts du moment ?
Cela change beaucoup d’un match à l’autre. Mais, sur la saison, je dirais Achraf Hakimi. Il a des jambes, il est décisif et régulier. En revanche, sur le début de l’année 2025, c’est clairement Ousmane Dembélé puisqu’il a marqué tous les buts du PSG jusqu’à la rencontre de mercredi. (Ce dernier est malade et sera absent aujourd’hui).
… Qui a tout de même quelques failles
Et quelles sont les principales faiblesses de cette équipe ?
Il y en a deux très identifiées : le réalisme et l’aspect athlétique . On constate qu’il faut dix occasions au PSG pour marquer un but. Pour la seconde faiblesse, on manque de puissance et de taille et cela se ressent sur les coups de pieds arrêtés ou face à des milieux de terrains costauds.
Y a-t-il des duels spécifiques que tu imagines à l’avantage de Paris ? D’autres à l’avantage de Lens ?
Difficile de se projeter car je n’ai pas de garanties sur l’équipe alignée par Luis Enrique aujourd’hui. Il a quand même fait pas mal tourner, donc je pense qu’il alignera une majorité de titulaires. Je pense que Goduine Koyalipou peut faire mal à un Marquinhos qui commence à tirer la langue. Andy Diouf peut également poser des problèmes avec ses qualités physiques et sa capacité à transpercer les lignes. Je sais qu’Abdukodir Khusanov et Kevin Danso seront absents, donc cela laissera peut-être plus d’espaces à nos attaquants.
Lens arrive trois jours après la Coupe de France, et surtout juste avant un match capital contre Manchester City. Penses-tu que « Lucho » va faire tourner ? Imagines-tu certains joueurs disputer le match avec le frein à main ?
Il y a du changement à tous les matchs. Je ne pense pas qu’il y aura un gros turn-over chez vous. City arrive quatre jours après, ce qui laisse le temps de récupérer. Je ne vois pas Paris jouer avec le frein à main non plus. Cette saison, l’équipe est invaincue contre les équipes françaises et n’a encaissé qu’une seule défaite sur toute l’année 2024, face à Toulouse dans un match sans enjeu. Donc ce n’est pas le genre de ce PSG de laisser filer un match en Ligue 1.
Selon toi, quelle est la clé du match ?
Qui ouvre le score en premier. Cet élément revient toujours côté PSG. Notre manière de jouer rend le premier but capital. Si on ouvre le score, cela peut être très compliqué derrière pour le Racing. Le fait d’ouvrir la marque tout de suite nous permet de pouvoir alterner notre habituel jeu de possession avec des situations d’attente pour pouvoir piquer en contre.
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