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Lens-Lyon : une grande rentrée pour ressentir l’air du changement

Nouvelle saison, nouveau directeur sportif, nouvel entraîneur, nouvelle philosophie, nouveau gardien numéro 1… Si, normalement, de tels changements devraient apporter son lot d’incertitudes, le RC Lens attaque pourtant l’exercice 2025/26 avec beaucoup d’espoirs. L’OL, qui se présente à Bollaert, va-t-il être emporté par ce vent d’excitation ?

Photo CSO

« Là, ça se rapproche de ce qu’on a vécu avec le coach Haise il y a deux ans. » Supporters lensois, à la lecture de cette phrase d’Adrien Thomasson prononcée jeudi en conférence de presse, halte aux rêves démesurés et à une certaine nostalgie d’hier, celle d’une époque Haise qui restera à jamais dans les mémoires. Mais si on zoome encore sur les sages (sans jeu de mots) paroles de Thomasson : « C’est la première fois de ma carrière que l’on se concentre sur le jeu et les exercices avec ballon. Le coach a très vite identifié le plaisir que prend un footballeur. C’est ce qui va plaire dans une conception moderne du jeu. » Alors on a peut-être bien le droit d’être « hypé », comme on dit aujourd’hui.

Après une seule défaite (face à la Roma de Neil El Aynaoui) en préparation, et une réelle montée en puissance dans plusieurs secteurs, le Racing Club de Lens version Pierre Sage attaque une 71e saison en première division, à l’aube de ses 120 ans, avec des envies nombreuses : celle de prendre son pied à Bollaert et devant Ligue1+ (car comme dit Joseph Oughourlian, il faut s’abonner), celle d’observer les jeunes made in Gaillette se révéler, celle de confirmer un retour au calme général après la tempétueuse et fatigante saison 2024/25. « Je suis heureux de faire partie de cette nouvelle aventure. Les changements ont été bénéfiques », a d’ailleurs avoué Adrien Thomasson.

Lens-Lyon, place au football

Pour démarrer, le calendrier de la Ligue 1 a été coquin, en proposant des retrouvailles d’entrée pour Pierre Sage face à un Olympique lyonnais qui lui a à la fois permis d’exercer dans l’élite pour la première fois, mais qui lui a aussi montré la porte de façon bien trop brusque. Si le nouveau boss lensois estime que tout cela est derrière lui, il n’y a pas de doute à croire qu’il sera peut-être encore plus animé que lors d’une rencontre plus classique. Même si John Textor est depuis parti. « Ce match, ce n’est pas Pierre contre Paulo, lançait d’ailleurs Paulo Fonseca, coach de Lyon, et ancien visiteur de Bollaert avec le LOSC. Je ne sais pas si c’est un avantage pour lui. C’est sûr qu’il connaît bien nos joueurs, mais nous aussi, nous avons vu tous les matchs de Lens. Ce sera une question de choix stratégiques. »

Aux adeptes de tactiques et d’adaptations permanentes, cet affrontement Sage-Fonseca risque de plaire. Du foot offensif comme on l’aime : « On aura une stratégie un peu particulière pour ce match », annonçait de son côté Pierre Sage. Récupération du ballon rapide, pressing, contre-pressing, sorties de balles soignées, possession dans le camp adverse, déséquilibres et bien sûr niveau athlétique : cette première belle affiche de notre Ligue 1 face à un club européen sera une bonne occasion de faire le point avant deux oppositions abordables devant Le Havre (J2) et Brest (J3). Afin d’arriver avec le plus de certitudes possibles, après la trêve internationale, pour un périlleux enchaînement face au PSG (J4), Lille (J5) et Rennes (J6).

Pour Sylvano aussi c’est la reprise !
Photo CSO

« Nous sommes très confiants et positifs, soulignait Paulo Fonseca à propos de son OL. On sait que ce sera un début très difficile face à un adversaire fort, dans une grosse ambiance. Mais cette saison, je pense qu’on sera une équipe qui défend mieux, tout en continuant à presser haut et en voulant attaquer. » Sans Alexandre Lacazette, Rayan Cherki et Lucas Perri, trois titulaires très importants partis pendant le mercato, Lyon, qui a connu beaucoup de turbulences ces dernières semaines, avancera presque masqué avec des recrues que Bollaert et le public de la Ligue 1 vont découvrir (Ruben Kluivert, Adam Karabec, Tyler Morton, Pavel Sulc, Matt Turner). Tout en ayant toujours des éléments fiables et d’expérience toujours en place (Corentin Tolisso, Nicolas Tagliafico, Clinton Mata…).

Des curiosités, le RCL en aura également : Robin Risser sera-t-il à 100% pour débuter son règne de nouveau numéro 1 ? Malang Sarr va-t-il prendre les rênes de la défense centrale ? Andy Diouf peut-il envoyer un message que la saison 2025/26, c’est (enfin) son année ? Jean-Louis Leca constatera-t-il qu’il faut très vite accélérer sur le sujet du numéro 9 ? La Ligue 1 et le RC Lens, c’est reparti. Ne boudons pas notre plaisir.

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Sources : Adrien Thomasson et Paulo Fonseca dans L’Équipe

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