Le Racing renoue aujourd’hui avec Bollaert-Delelis. Et on repart fort avec la réception du tube européen de la saison 2023-24 : le Bayer Leverkusen. Décryptage de la rencontre à l’aide de @Leverkusen France.
Le championnat reprend dans deux semaines. Pourtant, il est encore difficile de deviner quel réel visage aura le RC Lens version 2024-25. Penchons-nous donc sur l’adversaire du jour qui offre a priori plus de lisibilité sur les contours de son effectif pour la saison à venir.
Une volonté de continuité
Lorsqu’on lui demande de dresser un bilan du mercato du club allemand à date, Bayer Leverkusen France (BLF) est emballé : « On garde ce qui a bien fonctionné l’an passé en conservant la majorité de l’effectif. De plus, on recrute deux joueurs dans la fleur de l’âge [Aleix Garcia, 27 ans, en provenance de Girona, et Martin Terrier, 27 ans aussi, en provenance du Stade Rennais]. On renforce aussi notre défense avec un joueur prometteur en la personne de Jeanuël Belocian. »
En effet, à date, le Bayer ne compte aucun départ. Mais c’est avant le début officiel du mercato que le club a sans doute réalisé son plus gros tour de force. Après une saison historique, leur entraîneur Xabi Alonso était convoité par les plus grands clubs du monde. Mais les dirigeants ont su le convaincre de rester plutôt que de rejoindre le Real Madrid ou Liverpool.
La culture de la gagne, avec la manière
Le tacticien espagnol a très vite imposé sa patte. BLF développe : « Xabi propose un football fluide et porté vers l’avant. Il aime que ses joueurs combinent sur du jeu court. Tout le monde est en mesure de porter le ballon et de casser des lignes. Cela colle très bien avec plusieurs profils de l’équipe, comme par exemple les défenseurs Edmond Tapsoba et Odilon Kossounou. »
L’ancien capitaine de Liverpool a mis en place un 3-4-2-1 où les latéraux jouent un rôle crucial. Ce système a notamment favorisé l’explosion du piston Alejandro Grimaldo. L’international espagnol sort de la meilleure saison de sa carrière avec douze buts et vingt passes décisives toutes compétitions confondues. D’après BLF, il a « changé le visage de l’équipe. » Et il en profite pour nous présenter d’autres joueurs clés de la saison passée :
« Lukáš Hrádecký, notre gardien et capitaine. Il a été parfois décrié mais il nous offre la saison de sa vie au meilleur moment, c’est un vrai mur avec des arrêts dans des matchs clés. La paire Exequiel Palacios – Granit Xhaka qui représente pour moi le meilleur milieu de terrain d’Europe de part leur complémentarité. Enfin, l’inévitable Florian Wirtz. Ce n’est plus une révélation mais il s’agit bien d’un prodige. C’est le vrai maître du jeu, tout les ballons passent par lui. Il a réalisé une saison de folie qui nous a mené jusqu’au titre en Bundesliga. »
Un modèle à suivre ?
L’équipe du Bayer Leverkusen est devenue l’une des plus redoutables d’Europe en proposant un football à la fois protagoniste et équilibré. L’ensemble des joueurs sont responsabilisés et contribuent au déséquilibre de l’adversaire en phase offensive. Les champions d’Allemagne aiment jouer avec des pistons très hauts et des milieux offensifs intérieurs. Ces derniers profitent des espaces créés par les appels en profondeurs du numéro neuf. Cela rappelle curieusement le projet de jeu d’une équipe française en 2022-23…
Nous ne sommes pas chauvins au point de dire que le Bayer Leverkusen de Xabi Alonso s’est inspiré du RC Lens de Franck Haise. Mais les deux équipes ont, toute proportions gardées, des principes en commun. Cette comparaison est d’ailleurs aussi valable pour le Stade de Reims de Will Still.
Reste désormais à savoir comment le RC Lens sous Will Still va aborder ce match face à un nouveau géant d’Europe. Bien qu’il les juge lui-même un peu extravagants, BLF rappelle les propos des dirigeants du club en début de saison : « Rejouer le titre et aller à Munich pour la finale de Ligue des Champions. » Rien que ça.
Contrairement aux supporters allemands, nous ne sommes pas certains que le onze aligné aujourd’hui soit semblable à celui qui disputera la majorité de la saison. Pour autant, le RC Lens va s’étalonner face à un modèle de réussite et de qualité de jeu. Une équipe qui évolue qui plus est dans un système assez proche du sien. Plus que des bruits de couloir, c’est du terrain qu’émaneront les premiers enseignements sur le visage de ce Lens nouveau. Et la cuvée sera peut-être meilleure qu’attendu.