Il y a beaucoup de choses à dire ce lundi matin. Mais commençons par la base : le RC Lens a retrouvé le chemin de la victoire. Un succès qui fait basculer le début de saison des Sang et Or dans le vert, sans aucun jeu de mot.
Photo L’Équipe
Le Derby du Nord à l’horizon face à un voisin qui affiche le même nombre de points et la même différence de buts. Une cinquième place symbolisant un début de saison qui a basculé dans le positif ce samedi soir, après une interminable série de matchs nuls, conséquence d’une irrégularité que nous aborderons en conclusion de cet article. Les Artésiens sont toujours invaincus en Ligue 1 et viennent d’obtenir un cinquième clean sheet en huit rencontres. En championnat, le bilan comptable est bon, d’autant que le Racing s’est déplacé à cinq reprises. Will Still affiche un bilan égal à celui de Franck Haise Saison 1. Il devrait même être meilleur, avec une efficacité offensive « normale ». La marge de progression est grande pour ce groupe qui semble avoir trouvé un début d’équilibre, reposant avant tout sur une assise défensive en Gore-Tex.
L’effectif peut, en plus de ses cadres historiques, compter sur une cohorte de jeunes talents qui candidate à un poste de titulaire. Et la bonne poursuite de cette saison sera très certainement conditionnée par la capacité de ces éléments à pousser haut leur seuil de performance. Autrement dit, la progression du RC Lens version 2024-25 se trouve dans les pieds de Abdukodir Khusanov (s’il termine la saison en Artois), d’Andy Diouf, et peut-être aussi de Rémy Labeau-Lascary, qui a concrétisé ce week-end les belles promesses entrevues depuis le début de saison. Sans oublier Neil El Aynaoui, Anass Zaroury, Hamzat Ojediran ou encore Jhoanner Chávez, tous à l’aube de leur carrière. Des joueurs au potentiel indéniable qui semblent avoir la confiance d’un staff dont la moyenne d’âge paraît être un véritable connecteur.
Essouflement en seconde période
Pourtant, tout n’est pas rose en ce mois d’octobre 2024, malgré une campagne éponyme brillamment orchestrée par le club qui mérite d’être mise en avant — et qui a trouvé écho sur la tunique verte des Stéphanois samedi. Sur le volet sportif, les joueurs des Still Brothers semblent encore avoir du mal à prolonger les phases de domination intense sur quatre-vingt-dix minutes. Que ce soit face au Stade Brestois, à Nice, à Strasbourg ou à Saint-Étienne ce week-end, le sentiment de surdomination lors du premier acte a été constamment accompagné par la frustration de ne pas voir le RC Lens en profiter sur le tableau d’affichage. À Geoffroy-Guichard, l’ouverture du score est arrivée relativement tôt, mais a tout de même été précédée de plusieurs occasions nettes.
Des situations que le RC Lens arrive à se créer grâce à un jeu varié, fait de relances parfois courtes, parfois directes, de combinaisons dans le cœur du jeu qui créent quasi systématiquement des situations de surnombre dans le dernier tiers, de récupérations hautes qui étouffent l’adversaire sur les temps forts lensois. Mais une nouvelle fois, le moteur a affiché des signes d’essoufflement. La deuxième mi-temps ne peut pas être expliquée par une volonté de gérer le score. On ne s’économise pas avec le plus petit avantage possible à l’extérieur. Et se mettre en mode gestion ne doit pas empêcher les joueurs d’attaquer.
Hier, la première frappe de la seconde période est survenue au terme d’un long temps faible lensois. Nous pouvons nous réjouir qu’elle ait mis un terme au suspense d’un match qui semblait prendre une mauvaise tournure. Toutefois, une chose est sûre : il faudra améliorer cet aspect, car le haut de tableau n’a aucune tolérance envers l’irrégularité.