Alors peut-être ?

Voir l’Olympique Lyonnais sombrer dans ses problèmes financiers peut procurer de la tristesse, de la joie ou de l’indifférence. Pour les Lensois prédomine l’espoir (mince) de jouer l’Europe, et un petit goût de revanche de cette sombre soirée du 4 mai 2002, même pour ceux qui n’ont pas vécu cette période.

Il y a une raison très pragmatique de se réjouir de la situation critique dans laquelle est plongé l’OL. Si le « cowboy » John Textor venait à ne pas convaincre la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) en appel ni le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), les Rhodaniens seraient envoyés en Ligue 2 et probablement interdits de participer aux compétitions européennes. En ricochet, Strasbourg pourrait récupérer une qualification directe en Ligue Europa et notre Racing serait envoyé en barrage de Ligue Conférence de l’UEFA. Alors peut-être ?

ET LE MÉRITE LÀ-DEDANS ?

Si l’impensable arrive, la question du mérite arrivera sur la table. Il est vrai que la question peut se poser. Mais changeons d’angle de vue. Lyon mérite-t-il de jouer l’Europe ? Certes, ils terminent sixièmes grâce à leurs performances sportives, mais celles-ci sont la conséquence d’injections de liquidités sans rapport avec les revenus du club. Et a priori, le trou reste béant. 

Les deux clubs ont d’ailleurs des trajectoires inverses. Quand Joseph Oughourlian rachète le stade Bollaert et souhaite développer les revenus annexes ainsi que sa section féminine, John Textor vend l’ensemble des infrastructures une par une et cède la licence de la section féminine. Un club se diversifie, un autre se liquéfie. Le contraste est clair, et la question du mérite, si on ne se limite pas au sportif, elle est vite répondue.

Une Bonne nouvelle financière ?

Si le Racing obtient quelques millions avec une participation à la dernière née des Coupes européennes, ces millions seront probablement grevés par les frais de déplacements en Europe de l’Est et par les salaires d’un effectif qui pourrait être renforcé. La Conference League n’est pas la même manne que d’autres compétitions continentales.

Mais le prisme financier a tendance à être lassant, surtout pendant cette période de mercato, longue et indécise. Cette compétition apporterait surtout de la passion, des voyages, des frissons, tout simplement une aventure. Celle-ci pourrait même s’allonger sur de longs mois. Encore faudrait-il passer l’étape des barrages et effacer le traumatisme du Panathinaïkòs.

un avenir incertain pour le racing

Après avoir rêvé, revenons à la réalité : cette qualification reste très hypothétique. Pour rappel, le journal L’Équipe écrivait que le club artésien a fait savoir qu’il « ne pense absolument pas à ce stade à une qualification européenne », car « le classement sportif de la saison dernière est entériné, le temps administratif de l’intersaison débute juste ». La Ligue a d’ailleurs publié un calendrier 2025-26 dans lequel figure bien l’OL.

Attendons, vibrons sur des rumeurs de départs, d’arrivées, plutôt que d’adversaires exotiques. Pour l’instant, une seule chose est sûre au Racing : Pierre Sage débutera la saison sur le banc pour la réception de… Lyon ou Reims. Ça, on ne le sait pas.