Le RC Lens poursuit son mercato ambitieux avec l’arrivée d’Abdallah Sima, un attaquant au parcours singulier et au potentiel encore largement inexploité. Le Sénégalais de 24 ans, dans le système de Pierre Sage, offre un profil explosif et pourrait bien devenir une arme redoutable pour les Sang et Or. Présentation avec l’aide de @brightonhovefr.

Un attaquant polyvalent
Sima arrive de Brighton où il a enchaîné les prêts, dont le dernier réussi à Brest. Le nouveau numéro 19 lensois débarque avec l’envie de s’imposer dans un projet stable et structuré. Son arrivée a été officialisée vendredi, pour un montant de 4,5 millions d’euros plus bonus, soit un investissement raisonnable pour un homme qui a montré l’étendue de son potentiel en Ligue des champions. Polyvalent, puissant et rapide, Abdallah Sima s’est engagé pour quatre saisons avec le Racing. Il est prêt à dynamiser l’attaque lensoise après une saison convaincante dans le Finistère (en 40 matchs : 12 buts dont 3 en C1, et 2 passes décisives).
Capable d’évoluer sur tout le front offensif, l’international sénégalais offre une arme supplémentaire à Pierre Sage, qui veut une équipe la moins prévisible possible pour ses adversaires. Son profil explosif offre plusieurs possibilités. Lorsqu’on s’attarde sur le 3-4-2-1 mis en place par Pierre Sage, on imagine aisément Abdallah Sima, droitier, être l’attaquant de soutien à gauche. Mais il s’intégrerait aussi parfaitement dans un 3-4-1-2 avec un numéro 10 derrière un duo dont le Sénégalais pourrait faire partie.
Son parcours atypique, de Dakar à Prague, en passant par Stoke City, Angers, les Rangers et Brest, témoigne d’une résilience et d’une capacité d’adaptation remarquables. Pourtant, comme le souligne @brightonhovefr, son potentiel n’a pas été exploité en Angleterre. Après s’être révélé au Slavia Prague, Abdallah Sima arrive à Brighton avec « comme projet de s’imposer en tant que titulaire. Il était ambitieux malgré une certaine concurrence. Pour autant, aujourd’hui c’est la fin de l’histoire et on ne connaît ce joueur que par ses performances en prêt, pas chez les Seagulls. »
Au fil de ses années sous contrat avec le club du Sussex, jamais l’intégration de Sima n’a semblé sérieusement envisagée par un seul des entraîneurs : « Tous les étés ont été jalonnés par des rumeurs de départ en prêt pour lui. Je n’ai jamais vraiment ressenti de volonté de l’intégrer au groupe. »
Le moment pour exploser ?
Ce manque d’investissement dans un joueur capable de briller un peu partout a pu frustrer certains fans anglais, qui voyaient en lui un élément prometteur. « Personnellement, je pense qu’il avait toutes les qualités pour disputer au moins quelques matchs, mais je fais aussi confiance à 100% à la direction de Brighton qui assure sur le développement des jeunes. Pour nous supporters, je pense qu’il y a cette frustration évidente. On aurait aimé voir de quoi il était capable après une superbe saison à Prague. »
Arrivé initialement depuis un autre club tchèque, à 19 ans, pour renforcer l’équipe réserve du Slavia, Abdallah Sima se révèle aux yeux de l’Europe lors de la saison 2020/21, à l’issue de laquelle il sera transféré à Brighton pour 11 millions d’euros. Il dispute au total 39 matchs avec l’équipe première dans la capitale tchèque, pour 20 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Il donne aussi toute satisfaction dans le championnat écossais en 2023/24, où sa vitesse fait des ravages.

À Lens, Sima trouvera peut-être un environnement propice à l’expression de ses qualités. Habitué au rythme de la Ligue 1 et aguerri par ses expériences européennes, il arrive avec une vraie maturité — et notamment, on l’espère, devant le but. Son intégration dans le projet de Pierre Sage pourrait bien être le déclic attendu depuis ses débuts tonitruants au Slavia. Ses trois buts en neuf matchs de C1 lui ont aiguisé l’appétit. On sait que Brest aurait beaucoup aimé le conserver, et n’a pas pu. Avec Abdallah Sima, le RC Lens mise sur un joueur en quête de stabilité, lui qui est doté d’un beau bagage technique et physique. Son passage à Brighton a laissé un goût d’inachevé. Il est prêt à dévorer les espaces.
