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Le temps des valses

Après les départs de Pierre Dréossi, Diego López, Will Still et d’une partie de son staff – le premier intégrant cependant le conseil d’administration –, les mouvements ne sont pas terminés à Lens. C’est le temps des valses. À tous les niveaux du club.

La trinité pour la saison 2025-2026 : le Parrot, le fils Leca et le Sage esprit
Photo RC Lens

Commençons par la formation lensoise : le départ d’Olivier Bijotat, responsable de la préformation, vient d’être annoncé dans la presse. Dans sa position, Olivier Bijotat ne pouvait être tenu directement responsable des mauvais résultats de la réserve et des U19. Pour autant, il a démissionné et rejoint l’Olympique de Marseille. Éric Assadourian, patron de la formation, part également. Comme le dit pudiquement un article de L’Équipe, « la fin de sa collaboration lui a été notifiée ». Il est remercié. Sa prochaine destination n’est pas connue à ce jour.

Reformer la formation

Concernant les autres responsables de la formation, le board lensois aura-t-il envie de provoquer d’autres départs ? La question qui se pose est peut-être d’établir les responsabilités dans les descentes de la réserve et des U19. Ou pour le dire autrement : ces deux équipes pourront-elles remonter avec les mêmes jeunes joueurs et les mêmes formateurs pour les encadrer ?

Point plus réjouissant pour le Racing : l’équipe féminine monte dans l’élite du football français. En conséquence, des moyens supplémentaires seront-ils donnés aux filles de Sarah M’Barek ? Le recrutement, chez les joueuses et dans le staff, sera-t-il ambitieux ? Dans le marasme économique du football français, d’autres clubs font le choix de réduire les coûts sur leurs sections féminines. Pour autant, Joseph Oughourlian a toujours soutenu les Lensoises. Et la nomination d’Andreea Koenig comme présidente de la section féminine laisse à penser qu’il y a la volonté de professionnaliser durablement cette section féminine.

Ceci est une photographie qui ne sera plus possible de réaliser pour la saison à venir
Photo CSO

Enfin, et c’est le premier et le plus gros chantier : l’équipe première du club. Le Racing cherche encore à ce jour a minima l’adjoint « club » et un kiné. Le staff formé autour de Pierre Sage pourrait donc encore évoluer.

Dégraisser l’effectif

Plus que le staff, la période des valses concernera surtout les joueurs de l’équipe première. Avec les retours de prêt et sans matchs européens, Jean-Louis Leca devra trouver des portes de sortie pour réduire la taille de l’effectif. Il sera probablement difficile dans un contexte où les salaires sont à la baisse – au moins en Ligue 1 – de convaincre de partir des joueurs qui ont leurs meilleures années derrière eux. Avec le risque pour ces joueurs de gagner moins ailleurs. Pour autant, s’il faut du sang neuf, et peut-être donner une place à des jeunes qui ont prouvé leur valeur en Ligue 2 ou ailleurs, vendre apparaît comme une nécessité.

Le Racing se targue d’être un club familial. Mais c’est un club de football, dans un milieu hyper concurrentiel, qui n’a pas des moyens illimités, face à certains rivaux avec des actionnaires milliardaires ou des sources de revenus plus lucratives. Dans ce contexte, comment faire comprendre à des piliers du club, joueurs ou formateurs présents depuis des années, que l’histoire du Racing s’écrira désormais sans eux ?

Les supporters regarderont avec impatience les changements à venir. La base est là, un trio formé autour de Benjamin Parrot, Jean-Louis Leca et Pierre Sage. En ajoutant le président, un quatuor qui, on l’espère, nous fera oublier le moment où Arnaud Pouille, Florent Ghisolfi et Franck Haise travaillaient à trois ensemble sous le regard de Joseph Oughourlian. Ces hommes ont devant eux un gros chantier cet été.

Jean-Louis Leca le sait et il l’a dit : « Quand les choses sont alignées et que le staff est uni et fort avec direction, ça peut vraiment faire des étincelles. » Sous-entendait-il que le staff s’était désuni cette saison, et que le feu n’avait pas pris ? Après une saison sans grand relief, les tribunes du stade Bollaert n’attendent qu’une étincelle.

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