Après une fin de saison agitée en coulisses, le Racing en mode Will Still entre en piste avec huit matchs de préparation. Cinq rencontres sont prévues afin de monter en puissance progressivement, avant les affiches de prestige contre le champion d’Allemagne, Leverkusen, et le Leicester de l’inoxydable Jamie Vardy. Tour d’horizon des adversaires.
Deux clubs issus de la Jupiler Pro League sont d’abord au programme de cette préparation estivale.
Ce samedi 6 juillet c’est une opposition face à Courtrai qui ouvrira le bal. Le Koninklijke Voetbalclub Kortrijk sort d’une saison 2023-2024 particulièrement éprouvante. Lors de la saison régulière, le club a fini à l’avant-dernière place du championnat, avec simplement 22 buts inscrits, soit la plus mauvaise attaque du championnat. Le salut est venu d’un sauvetage miraculeux dans les play-offs de relégations après une victoire rocambolesque contre le Lommel SK, en inscrivant contre toute attente quatre buts lors de la prolongation. Nous vous faisons grâce d’une explication exhaustive du système de relégation et promotion chez nos voisins, illisible. À noter que Courtrai a vu passer dans son effectif des figures connues de notre Ligue 1 comme Terem Moffi et Youcef Attal, mais également un ancien de la maison sang et or, Steven Joseph-Monrose.
La seconde opposition face à un club du pays natal de notre nouvel entraîneur sera la rencontre face à l’OH Louvain. C’est un avant-goût du match contre Leicester qui s’annonce. En effet, dans ce football de la multipropriété, le Oud-Heverlee Louvain a pour propriétaire depuis 2016 le groupe Thaïlandais King Power. L’ancien Den Dreef Stadion s’appelle désormais le King Power Stadium. Le club entraîné par Oscar Garcia a fini à une honorable douzième place, juste au dessus de ligne de flottaison des barrages de relégation.
Entre ces deux rencontres franco-flamandes, c’est le Red Star, promu en Ligue 2 après son titre de champion de National, qui va se présenter face au Racing le 12 juillet, à Billy-Montigny. À l’instar des Sang et Or, les Audoniens ont vécu une fin de saison agitée en coulisses. Tout d’abord leur médiatique entraîneur Habib Beye n’a pas prolongé son aventure au stade Bauer à la fin de son contrat le 30 juin. C’est Grégory Poirier, auteur d’une brillante saison avec le FC Martigues, auréolé lui aussi d’une montée en Ligue 2, qui a pris les rennes du club de Saint-Ouen. L’autre incertitude provient du fond 777 Partners qui détient le club. Celui-ci est visé par 16 plaintes pour fraudes et impayés outre-Atlantique. Le Standard de Liège, autre club dans son giron, est proche de la liquidation. Dans la très politisée tribune Rino Della Negra, les actions de protestation contre l’actionnaire sont permanentes. Néanmoins, c’est un club avec des certitudes sur le terrain et sur le banc de touche qui va se présenter et offrir une belle opposition.
Enfin la montée en régime se terminera par une double confrontation contre le FC Utrecht, qui viendra ponctuer une semaine de stage. Acteur bien connu de l’Eredivisie, le club est pratiquement le jumeau comptable du Racing Club de Lens lors de la dernière saison. Les deux clubs ont fini tous deux à la 7e place du championnat, avec 51 points pour les Sang et Or et 50 pour la ville de naissance de Marco Van Basten. Un adversaire d’un calibre semblable à celui Racing va donc permettre d’aborder la dernière ligne droite de cette préparation.
La première page du chapitre Will Still va donc s’écrire. Dans un horizon du football français incertain avec des droits TV toujours en attente, et un mercato quelque peu bloqué tant que l’Euro se joue encore, cette préparation visera à créer des liens humains et des automatismes. L’effectif lensois va encore connaître des mouvements, la direction sportive elle-même ne sachant pas encore tout à fait à quoi ressembleront les onze alignés contre le Bayer et Leicester. Mais retrouver le Racing, en ces temps troublés, c’est déjà une bouffée d’oxygène.