À Rennes, le RC Lens est allé gratter un point au terme d’une rencontre où le courage s’est confondu avec le réalisme. C’était le minimum syndical pour pouvoir espérer encore décrocher l’Europe d’ici dimanche prochain. Mais cela pourrait ne plus être suffisant.
Photo Ouest France
Après un début de saison catastrophique et une série d’invincibilité étendue de la J6 à la lourde défaite à domicile face à l’OGC Nice qui rappelait le faste de la saison dernière, le RC Lens est quelque peu rentré dans le rang. Le rythme a baissé, conséquence d’un probable coup de pompe généralisé, les rencontres s’accompagnant presque systématiquement d’erreurs individuelles punies par les adversaires. De Samba à Wahi, de Medina à Mendy en passant par Haïdara, tout le monde y est passé. La solidité du collectif s’est alors retrouvée mise à l’épreuve, et le décrochage au classement s’est opéré.
À la veille de la dernière journée de Ligue 1, le RC Lens peut s’enorgueillir d’avoir encore quelque chose à jouer dans la partie haute du classement. Une habitude depuis le retour du club artésien dans l’élite qu’il faut prendre en compte au moment de dresser un bilan presque final. Les montagnes russes de la saison font que tous les sentiments sont présents dans nos têtes ; entre le soupir de soulagement après la sécheresse aoûtienne et l’inquiétude d’une potentielle absence de qualification européenne qui amènerait un goût de gâchis, tant la tendance semblait avoir été inversée.
À date, selon Opta, le RC Lens a autour de 89% de chance de disputer une compétition européenne en cas de victoire contre Montpellier le weekend prochain. Cette probabilité pourrait fortement augmenter en cas de défaite marseillaise à Reims mercredi soir. Une place en Europa League ou en Conférence viendrait évidemment récompenser une des saisons les plus éprouvantes que le RC Lens ait connu depuis une éternité. Et récompenser un groupe qui, au-delà de ses imperfections et d’une sensation palpable de fin de cycle, n’a jamais triché. Il faudra faire le job face à Montpellier pour avoir le moins de regrets possible. Parce que le destin européen des Sang et Or se trouve désormais sous d’autres pieds.