Depuis son retour en L1, jamais le RC Lens n’avait été aussi peu bousculé au Vélodrome. Mais les deux énormes fautes individuelles ont irrémédiablement alourdi une facture que l’on ne peut s’habituer à recevoir tous les lundis.
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Pour la troisième fois de suite, un match du RC Lens a connu un temps très fort dès la première minute. À Metz, les hommes de Franck Haise avaient concédé une énorme occasion. Contre Clermont, ils avaient obtenu un pénalty. Au 3 boulevard Michelet, ce fut un but. Il n’est pas nécessaire de rappeler que démarrer une rencontre au Vélodrome avec un handicap au score reste très rarement sans conséquence. Surtout dans une fin de saison où la tension est à son paroxysme. Face à un OM que l’on savait épuisé par son calendrier dantesque, la patience ainsi que le contrôle étaient les aspects clés à maîtriser, de bout en bout.
Immédiatement après l’ouverture du score – dès la deuxième minute donc – la réaction se fait ressentir. Ça va d’un but à l’autre, sans cohérence aucune. Les deux blocs défensifs sont aussi perméables qu’une maison sans toiture. Angelo Fulgini et Elye Wahi manquent tour à tour la cible, devant des buts plus ou moins vidés de présence humaine. La déficience dans la surface de vérité offensive n’est en fait que le corollaire de la fébrilité montrée dans la zone défensive. Le scénario s’écrit en gros sous nos yeux. ÇA PUE. Massadio Haidara, qui gagnerait à muscler son jeu, semble ailleurs. Pris par Aubameyang sur l’ouverture du score, il récidive dans la largesse de son marquage et laisse échapper le Franco-Gabonais pour un face-à-face qui aurait pu envoyer les Sang et Or dans les profondeurs des abysses. Nous jouons la 11e minute. Mais fort heureusement, cette période de houra football se calme rapidement.
Le RC Lens prend alors le match, fort d’une domination aussi nette que stérile. L’OM s’emploie quant à lui à respecter le plan de jeu minimaliste imaginé par Jean-Louis Gasset ; bloc médian, lignes resserrées, Aubameyang. Face au demi-finaliste de l’Europa League, on sent qu’il y a de la place, beaucoup de place. Et c’est peut-être au moment le plus inattendu que finit par surgir la lumière. Massadio Haidara, définitivement l’homme du match, dépose une délicieuse galette sur le crâne finisseur de Wesley Saïd. Le climatiseur des Bouches-du-Rhône a encore frappé et le momentum semble alors définitivement lensois. L’OM est pétri de crampes, Veretout et Murillo sont au bord du rupteur. Il reste un quart d’heure pour sécuriser la zone, et repartir à la maison avec ce point hyper important dans la course à l’Europe. Avant cette énième faute professionnelle.