CULTURE SANG & OR

Smells Like Team Spirit

Ok, on a perdu. Ok, c’est la deuxième défaite d’affilée. Ok, il y a aussi l’élimination en Coupe de France. Mais ce serait faire fi de l’état d’esprit qui continue d’animer ce groupe, qui dans la difficulté, continue de ne jamais rien lâcher. À ce niveau, ils sont irréprochables. Les jours d’allégresse reviendront. Faisons-nous-en la promesse.

Photo RC Lens
Photo RC Lens

Jamais, ô non jamais, un supporter lensois ne devrait siffler Elye Wahi lors de sa sortie du terrain. Le postulat est ferme, et l’on se félicitera de la réaction de la Marek. Avant le match, et au moment du remplacement de l’ex-Pailladin. Si, comme l’immense majorité de ses coéquipiers, Wahi pèche dans la finition, il ne doit jamais être la cible expiatoire d’un public lensois qui s’est outrageusement embourgeoisé au fil des dernières saisons. Parce que le buteur lensois se bat contre l’adversité, mais aussi contre cette situation qui l’a vu propulsé en recrue historique d’un club populaire qui retrouve tout juste son lustre d’antan. Il n’a pas choisi le prix de son transfert, ni son salaire. Mais il a choisi le RC Lens pour poursuivre le tortueux chemin de sa carrière de footballeur. 

Irréprochables dans l’état d’esprit

Contre le PSG ce dimanche soir, le milieu de terrain du RCL comportait un joueur du championnat suisse et un ancien capitaine de N1, Faitout Maouassa, qui démarre sa saison en janvier en peuplant le couloir gauche, rapidement relayé par Jhoanner Chávez, arrivé le week-end dernier dans une région qui pour lui a tout du Pôle Nord. Alors que les joueurs de Luis Enrique ont assez logiquement eu la mainmise sur la rencontre, la jeune garde lensoise n’a jamais baissé la tête. À dix contre onze, elle n’a aucunement abdiqué et aurait même pu renverser des Parisiens vraisemblablement trop faciles. On peut effectivement regretter le pénalty manqué de Frankowski, sans pour autant présager de ce qui se serait passé en cas d’ouverture du score prématuré. « Con el diario del lunes, todos podemos hablar* », déclarait récemment Facundo Medina. 

Une défaite n’est jamais encourageante. Parce que perdre un match en jouant bien rapporte zéro point, et n’assure en rien les victoires futures. Si depuis deux matchs, on retrouve les ingrédients que l’on avait pour habitude de consommer, il s’agira désormais de sanctionner les belles promesses entrevues lors des trois prochaines rencontres ; à Toulouse, à Nantes, et enfin domicile contre le RC Strasbourg. Le Racing, qui profite de la neutralisation quasi-constante de ses adversaires, n’est pas du tout décroché des places européennes. Loin de là. La pyramide de Maslow appliquée au football mettrait l’état d’esprit à sa base. De Jean-Louis Leca à Elye Wahi, de Romain Peyrusqué à Arnaud Pouille, it smells like team spirit.

*avec des si.

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