CULTURE SANG & OR

Roulez jeunesse !

A la jeune garde lensoise, celle qui s’est attachée à un RC Lens alors empêtré dans la bourbe. A cette génération qui a grandi dans l’obscurité, et a appris à aimer ce club au travers des récits de nous autres anciens. Hijos de la luna. La filiation a été soumise à dure épreuve, alors que le voisin remportait des titres et que le football s’est mué en activité de loisirs de multinationales. Mais même en Ligue 2, à domicile comme dans les lointains parcages, on les voyait plus par centaines que par dizaines, porter avec ferveur l’étendard sémillant d’un club qui les a toujours fait rêver. Enfants du bassin minier et de la diaspora lensoise. Cartés ou indépendants : toujours présents au chevet du RC Lens.

crédits : l’Union

Un profond respect pour ceux qui ont bougé, qui ont respecté la mémoire de leurs aïeux, et dont la fidélité est aujourd’hui pleinement récompensée. Depuis son retour, le RC Lens est le club à la mode. Tout le monde en parle, de sa fraîcheur, sa puissance, et surtout l’authenticité qu’il dégage. Des tribunes uniques par leur configuration, une ambiance toujours au rendez-vous, et un football intense en ce moment touché par la grâce. Forcément, cela attire les foules, d’ici et d’ailleurs. Les places pour Bollaert deviennent une denrée rare, et ceux qui ont tardé à monter dans le train restent aujourd’hui à quai. Il s’agit moins de prioriser les supporters que de simplement rendre hommage aux si nombreux juniors qui étaient déjà là, quand le Racing recevait QRM pour un match aux contours mortifères.

Les routes européennes

Depuis, le club qu’ils ont appris à aimer a changé. Il s’est même complètement métamorphosé. Le cafard de La Source n’est plus. Place aux luxuriantes séries de victoires au beau jeu. D’abord surprenant, puis frustrant 7e, voici que le RC Lens redevient prétendant à l’Europe. Ne nous parlez plus de calendrier, le trou est en train de se creuser. Rennes semble avoir lâché l’affaire, quand Lille tire sa longue langue. Alors qu’ils viennent de recevoir une nouvelle leçon, les monégasques sont toutefois encore bien visibles dans le rétroviseur. Il reste six matchs pour retrouver la plus belle compétition européenne possible, et pourquoi pas entendre résonner de nouveau l’hymne électrisant de la Ligue des Champions. Ce ne serait qu’une magnifique récompense pour cette jeune génération, fidèle envers et contre tout. Car c’est à son tour de découvrir les routes européennes, le summum du kiff !

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