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Adrien Thomasson, une personnalité « à l’image du joueur »

Meilleur passeur du championnat, sur lequel Lens comptera pour perturber le milieu de Marseille, Adrien Thomasson est l’un des hommes forts du bon début de saison. À bientôt 32 ans, le Savoyard a très souvent fait l’unanimité partout où il est passé. Illustration avec les témoignages de trois de ses anciens coéquipiers.

Photo RC Lens

Cédric Cambon : « Ce qui m’a marqué, c’est son caractère»
(coéquipier à Évian-Thonon-Gaillard entre 2012 et 2013 et entre 2014 et 2015)

« J’ai connu Adrien au tout début de sa carrière. Il était tout jeune quand on a évolué ensemble. Mais c’était un joueur pétri de talent, ça c’était sûr. On voyait d’énormes qualités, mais, surtout, ce qui m’avait marqué à l’époque, c’était son caractère. Sa force de caractère. Il était déjà déterminé. On sentait dans ses attitudes, dans tout ce qu’il faisait au quotidien : il savait où il voulait aller, il était déterminé. Et, aujourd’hui, on se rend compte que c’est cette force qui lui a permis de faire la carrière qu’il réalise. Quand on voit tous les clubs dans lesquels il a évolué, où il y a beaucoup de pression, avec pas mal de public… L’origine de ce caractère ? Peut-être un peu ses origines montagnardes. En évoluant là-bas, je me suis rendu compte que les gens avaient beaucoup de caractère. Le fait aussi que ça n’a pas été forcément simple d’arriver là où il est… Mais je me souviens d’un jeune qui était à l’écoute, respectueux, des valeurs qui se perdent aujourd’hui. Oui, il y avait sa détermination, mais toujours dans le respect des gens autour de lui. Ce sont aussi ses qualités humaines qui lui permettent de durer. Je suis fier de lui. »

Gianni Bruno : « Sur le terrain, il reflète vraiment comment il est à l’extérieur »
(coéquipier à Évian-Thonon-Gaillard entre 2014 et 2015)

« On a eu un bon feeling tout de suite. Il était plus jeune que moi, il venait d’intégrer le groupe et on a sympathisé. Souvent, je le redescendais chez lui en voiture après l’entraînement. D’ailleurs, il nous était arrivé un truc en voiture tous les deux. Mais je ne me souviens plus de quoi ! Peut-être que lui se rappelle… Je ne sais plus si on avait failli écraser quelqu’un ou autre. Mais Adrien, c’est un garçon très simple, très respectueux, quelqu’un de sérieux, qui a une très bonne éducation, une très bonne mentalité. Sa personnalité est à l’image du joueur. Sur le terrain, il reflète vraiment comment il est à l’extérieur. Très intelligent dans le jeu, dans son placement, dans tout ce qu’il fait avec le ballon et sans. Il fait toujours le bon geste, la passe au bon endroit. Il ne se complique pas la vie, il connaît ses qualités et ses défauts. Il avait aussi un très, très gros volume de jeu. Il pouvait courir énormément, avec une capacité à répéter les efforts à haute intensité. Je le trouvais déjà très mature dans son jeu. Le foot, ça se joue d’abord avec la tête, et lui, tu le vois sur le terrain que c’est un garçon intelligent, dans le bon tempo. Il ne se déplace pas n’importe où, c’est toujours réfléchi. Je n’avais pas de doutes sur le fait qu’il allait faire sa carrière car tu voyais qu’il avait la tête sur les épaules. »

Benjamin Corgnet : «J’adorais jouer avec lui»
(coéquipier au Racing Club de Strasbourg entre 2018 et 2020)

« Au-delà du joueur, c’est une très belle personne. Quelqu’un avec qui je me suis très bien entendu. Quelqu’un de droit, sur qui tu peux compter. Il a des valeurs. Quand il est venu à Strasbourg, il était assez jeune, mais il avait déjà une certaine maturité. Il est intelligent, cultivé. Il s’intéresse à beaucoup de choses. À l’époque, il passait des formations pour apprendre l’anglais par exemple. Ce n’est pas seulement un joueur de foot. Je trouve que ça se ressent aussi sur son football. Il est intelligent dans le jeu. Ce n’est pas un monstre physique, de vitesse, mais c’est quelqu’un de très endurant, bien placé, d’assez technique. Il a une très belle vision de jeu, il répète les efforts. Il était l’un de ceux qui avaient la plus grosse VMA [vitesse maximale aérobie, ndlr]. On était plus ou moins en concurrence, mais j’adorais jouer avec lui. Le voir avec le brassard n’était pas forcément quelque chose d’évident. Mais, là, il commence à avoir un paquet de matchs en Ligue 1. De ce que je vois, il passe bien avec tout le monde. Avec les jeunes, avec les anciens. Il fait une super carrière, je suis content pour lui. »

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