Après avoir battu le leader, le Racing se déplace maintenant chez la lanterne rouge, le FC Metz. Équipe qui a la particularité d’être la pire attaque et la pire défense de L1. Ce match en Lorraine sera-t-il un piège ou un récital offensif ?

Photo Culture Sang et Or
Rappelez-vous la saison dernière : Lens, intraitable contre les équipes de la deuxième moitié de tableau, se montrait fragile contre les équipes du haut du classement. Avec Pierre Sage à leur tête, les Artésiens se montrent dorénavant capables de battre, avec la manière, des clubs comme Marseille ou Lille. Aussi ces points gagnés contre des concurrents directs ne doivent-ils pas être gâchés par une contre-performance contre les Messins. Pour faire vraiment mieux que l’an dernier.
Parlons de Metz : une attaque peu inspirée avec six buts en neuf matchs. Le retour de Habib Diallo ne porte pas ses fruits. Et une défense très friable, vingt-six buts encaissés, près de trois par match, et cinq de plus que Lorient, deuxième défense la plus faible de ce championnat. Or les Merlus seront à également au menu cette semaine. Aux Lensois d’enfoncer les portes de ces arrière-gardes qui souffrent, avec chacune une seule clean sheet au bout de neuf journées.
Un adversaire pas au niveau
Metz, c’est également deux points en neuf matchs, pire départ en Ligue 1 depuis Arles-Avignon lors de la saison 2010-2011. D’autres clubs se seraient déjà séparés de leur entraîneur. À ce sujet, le président Bernard Serin a indiqué que « le cas de Stéphane Le Mignan est secondaire, c’est le FC Metz qui compte, c’est la priorité, le reste c’est secondaire, ça fait partie du boulot ». Un discours qui ne rassurera ni les supporters, ni ce coach. Il est fort possible que dans les prochains jours Le Mignan, à court de solutions, dise au revoir à son groupe.
Il aura pourtant tenté différents schémas pour inverser la tendance. Dimanche contre Lille, alors qu’il se savait déjà menacé, il alignait un nouveau système : un 4-3-3 avec Benjamin Stambouli en pointe basse du milieu. Les Grenats ont concédé un set de tennis contre nos voisins (6-1). L’idée de laisser le capitaine Gauthier Hein et le gardien Jonathan Fischer sur le banc n’a pas provoqué de changements notables. La semaine auparavant, Stéphane Le Mignan expérimentait contre Toulouse un 3-4-3. Il encaissait quatre buts en Haute-Garonne. Deux matchs avant cela, avec un 4-2-3-1, Metz accrochait contre Le Havre un 0-0 guère enthousiasmant.
Que sera-t-il tenté de faire face à Lens, le dauphin ? Difficile de le prédire mais les Lorrains seront probablement concentrés en premier lieu sur le travail défensif. Histoire au moins de tenir le plus longtemps possible leur cage inviolée et se rassurer au fil des minutes.

Victoire obligatoire ?
Cette rencontre pourrait ressembler à un remake du match d’avant-saison. Le 26 juillet dernier, les deux clubs s’étaient rencontrés au stade François-Blin d’Avion, et Lens avait fait le siège du but messin pendant presque tout le match. Les Sang et Or avaient concédé un but à la fin des arrêts de jeu et n’avaient gagné « que » 2-1. Le trio d’attaque au coup d’envoi de ce match de Morgan Guilavogui, Wesley Saïd et Martin Satriano. Ils avaient été brouillons. C’était il y a cependant trois mois. Odsonne Édouard et Abdallah Sima n’étaient pas encore Lensois. À l’inverse, Martin Satriano et Anass Zaroury l’étaient encore, le second entrant en cours de match. Le temps passe vite.
Ce sera un contexte différent ce mercredi. Et l’opportunité de voir les progrès réalisés dans l’animation offensive par les Sang et Or en trois mois. Car, pour accrocher l’Europe, il ne suffira pas de faire des coups d’éclat, il faudra aussi savoir assurer l’essentiel contre les équipes plus faibles de la Ligue 1. Comme le consacre l’expression : à Saint-Symphorien, victoire (presque) obligatoire.
