CULTURE SANG & OR

9 mai 1998, récits de supporters 2/3

Je vous parle d’un temps que les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître…. 09 mai 1998-09 mai 2023, nous fêtons les 25 ans du titre de champion de France. Une journée gravée dans la mémoire de ceux qui l’ont vécu, et dans l’inconscient collectif des plus jeunes.

Alors que le Racing vit une saison historique, nous avons voulu donner la parole aux témoins de cette journée, vous les supporters. Les tempes sont grisonnantes mais les yeux s’éclairent et deviennent pétillants en évoquant ce souvenir marquant.

Nous espérons que la lecture de ces quelques lignes vous fera sourire. Des lignes remplies de joie, de convivialité et d’un bonheur partagé.

Après les membres de l’équipe de Culture Sang et Or, place à vos témoignages.

 Nando De Colo, 10 ans en 1998

Être supporter du Racing Club de Lens, c’est de la fierté. Et ce titre est vraiment synonyme de fierté, la fierté de toute une région !

Dans cette saison inoubliable, je retiens 2 matchs :

– La victoire 3-0 contre Paris, une démonstration ce jour-là dans une ambiance incroyable, avec le but tout en puissance du regretté Marc-Vivien Foé.

– Et la victoire 5-4 contre Cannes dans un match dingue. On mène rapidement 4-0 et on retourne aux vestiaires à 4-1. Pourtant Daniel Leclercq voit des attitudes négatives et déclara à ses joueurs « vous allez perdre le match ». Cannes revient à 4-4 et il faut un pénalty de Stéphane Ziani pour gagner la rencontre. On ne serait pas train d’évoquer nos émotions du titre sans cette victoire à l’arrachée !

Comme beaucoup Tony Vairelles est pour moi le joueur symbole de cette saison. Il a marqué toute une génération de supporters.

Le soir du titre, j’étais à la maison et j’ai regardé le match à la télé avec mon père. Pas de fête dans les rues de Lens, j’étais trop jeune !

Frédéric LANIAK, 17 ans en 1998

 Bonjour à tous. Je m’appelle Frédéric, j’ai 41 ans. J’ai vécu mon 1er match à Bollaert le 20 août 1994 lors d’un Lens/Martigues. Je suis abonné en Marek depuis la saison 1995-1996. Bien qu’habitant dans l’Oise, je continue à me rendre à chaque match à domicile.

Le titre est synonyme de magie et était totalement inattendu. Je me souviens de la plupart des matchs mais deux en particulier m’ont marqué. Le match du titre à Auxerre bien sûr. Et également le Lens-PSG de mars avec la victoire 3-0, dans un Bollaert de feu comme le récent Lens/Monaco que l’on vient de vivre. Au niveau des joueurs, je retiens surtout Stéphane Ziani.

Le 09 mai 1998, j’avais la chance d’être à l’Abbé Deschamps avec mon père et mon grand-père. 3 générations réunies, c’était beau. Au coup de sifflet final, je me retourne et je vois mon grand-père qui pleure. C’était la 1ère fois que je le voyais pleurer, j’en ai pleuré également. Ces moments restent gravés. 

Pierre, 17 ans en 1998

Je m’appelle Pierre, j’ai 42 ans. Je suis abonné en Delacourt 0 et expatrié dans l’Essonne depuis 2006. Le titre représente pour moi quelque chose d’inoubliable.

Dans cette saison, je retiens comme beaucoup le 3-0 contre le PSG et la victoire à Metz. Mais le match marquant est pour moi celui qui inaugure la saison. On sort d’une saison pénible lors de laquelle nous n’étions pas loin de descendre. Et pourtant dès le premier match contre Auxerre on sent un énorme changement à tous les niveaux. Le stade est tout beau tout neuf, la Marek est assise et les escaliers vides. Notre arrière gauche est un inconnu (qui provoque le 1er but), les matchs amicaux ont été très convaincants, Philippe Brunel est devant Tony Vairelles.

Et surtout quelle intensité !  Quelle technique et la vision du jeu de Ziani ! Quel pressing de Drobjnak pour servir Ziani sur le 2ème but ! Quelle solidarité du groupe dans les temps faibles avec toujours cette volonté de jouer à chaque instant !

En sortant du stade, j’ai senti que ça allait être une belle saison.

C’est difficile de ressortir une seule individualité, tant c’est le collectif qui a fait de cette saison une réussite. Je citerais néanmoins Stéphane Ziani. Une seule saison sous le maillot du Racing, mais quelle saison ! 11 buts, 7 passes décisives en championnat, un doublé en 1/2 finale de coupe de France. Au-delà des chiffres, cette aisance technique, cette capacité à aller chercher le ballon dans ses 30m et remonter le terrain balle au pied, tête haute et tout le stade serein, son but de la tête contre Châteauroux malgré son mètre soixante-sept, son coup d’envoi de la 2ème mi-temps avec Vairelles contre le PSG… Pas souvenir d’un milieu de terrain de cette qualité et aussi efficace.

Le soir du 09 mai, j’ai regardé le match devant la télé en famille. Puis nous sommes allés les accueillir à l’aéroport de Lesquin et ensuite faire la fête dans les rues de Lens. C’était la joie pour tous les habitants de la Région y compris ma mère. Elle ne s’intéresse pas au foot mais se souvient encore de cette soirée.

1998, plutôt que la coupe du monde, c’est surtout le titre du Racing Club de Lens !

 Franck, 26 ans en 1998

Bonjour, Franck 51 ans aujourd’hui et supporter Lensois depuis toujours. Ce titre de champion de France 1998, c’est un vrai rêve qui se réalise, une saison inoubliable.

Toute l’équipe de Daniel Leclercq était extraordinaire, mais si je dois retenir un seul joueur, c’est Anto Drobjnak. Il ne reste qu’une saison mais quel talent ! Notamment avec ce doublé contre Metz qui nous permet de prendre la tête du championnat.

Pour l’anecdote, le 09 mai c’est l’anniversaire de ma mère. Je suis arrivé chez elle avec mon décodeur Canal sous le bras. Et quel beau cadeau d’anniversaire !

Après le match, on a continué la fête dans les rues de Lens jusqu’à l’accueil de nos héros à Bollaert au bout de la nuit !

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